L’Atelier Garcia-Diaz a précédemment démontré son appétence pour l’insertion architecturale et urbaine relative aux transports en tout genre. Parmi les réalisations notables, citons la maîtrise d’œuvre des 4 lignes de tramway du réseaux Montpelliérain, la participation à la réalisation de la ligne E de Toulouse, ou la maitrise d’œuvre de pôles d’échanges multimodaux et parking relais à Montpellier, Toulouse, Chartres et Rouen.
Fort de ce travail, la Métropole de Montpellier et TaM confient de nouveau l’insertion de la ligne 5 du tramway à l’Atelier Garcia-Diaz. Un projet colossal impliquant près de 16 km de tracé, 440 millions d’euros investis, pour 80 000 voyageurs journaliers estimés. Parmi les nombreux chantiers à venir, l’arrivée de la ligne 5 induit la transformation de 2 places emblématiques de la ville.
La place de la Voie Domitienne : une nouvelle centralité
Ce qui était un vaste parking est transformé en lieu de vie pour les étudiants et les résidents du quartier. En effet les 6 500m² qu’il représente permettent l’aménagement d’un vaste espace vert « paysage » de 2 000m² en butte, propice à la détente et au bien-être qu’apporte un parc urbain planté. Le paysage est ceinturé d’un « ruBanc » de béton blanc. Cet artefact marque la transition entre l’espace vert et la surface minérale en béton tramé du parvis. Il offre un lieu de rendez-vous propice à la pause et à la contemplation de la vie de la place. Il est destiné à générer des usages nouveaux et catalyser la créativité. Combiné au parvis il offre un espace de recul suffisant à l’échelle de l’Atrium, pour accueillir les importants flux d’étudiants et les manifestations évènementielles qui feront vivre la place. Enfin cet espace de vie, en comblant un manque, vient également créer un « vide » en sous-sol permettant l’aménagement d’un bassin de rétention de 4 500m3 voué à capter les eaux de ruissellement pour limiter les inondations lors des épisodes de fortes précipitations.
La place du 8 Mai 1945 : un nouveau lieu d’échanges à vivre
Créer une place à partir d’un carrefour, dessiner des espaces de vie pour y susciter de nouveaux usages, là est la feuille de route de l’atelier. En donnant plus de place aux piétons, tout en prenant en compte les commerces existants, la place affiche un nouveau statut de lieu de vie et non plus de lieu de passage. De façon simple, le tramway et la station s’insèrent sous le viaduc de l’avenue de la Liberté. De vastes espaces plantés et perméables accueillent les piétons sous différentes strates de canopées qui évoluent suivant les saisons entre fleuraisons légères au printemps, ombres diaphanes en été, couleurs vives d’automne et douce lumière en hiver.
Une surface tendue en béton, animée d’un semis aléatoire de dalles rondes, agit comme un guide au travers des espaces de la place. L’ouvrage Liberté devient un nouveau lieu d’attraction avec des plantations d’arbres fruitiers sur les talus l’encadrant et aménagés en restanques inspirant encore de nouveaux usages.